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Sujet: I BELIEVE IN NOTHING ▬ Teddy&Clem Lun 17 Mai - 17:55
THÉODORE ET CLÉMENTINE
« I believe in nothing, but the truth and who we are »
Clémentine n’avait pas fermé l’œil de la nuit, encore une fois. C’était de plus en plus fréquent chez la jeune femme depuis son accident. Non pas qu’elle n’arrivait pas à dormir, loin de là, étant donné que si elle fermait les yeux elle tombait comme une masse dans les bras de Morphée. Non, c’était seulement qu’elle avait peur. Elle était terrorisée à l’idée de sombrer dans un semi coma et de revoir ce visage. Son visage. Celui de Théodore. Elle ne comprenait pas, aujourd’hui, comment elle avait fait pour tomber amoureuse de lui.. Certes, il fallait bien avouer qu’il était loin d’être désagréable à regarder et qu’à cette époque, qui remontait encore il y a moins d‘un moi de ça, elle ne connaissait pas ses activités autres que les officielles. Désormais, elle vivait dans la crainte de le revoir, soutenue par Andromaque, Liam, Ian et Dante. Mais elle n’était pas rassurée pour autant. Après tout, il l’avait violé et mise enceinte..
C’est vers sept heure du matin que Clémentine décida enfin à bouger de son lit et a arrêter de regarder Ian dormir à ses côtés. Elle se leva et se dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche. Une fois dans la petite pièce, elle laissa doucement glissé ses vêtements sur son corps amaigri avant de rentrer dans la petite cabine. L’eau qui coulait abondamment sur son corps lui faisait le plus grand bien et lui remettait les idées en place. Elle avait besoin d’être seule. Sans rien dire, et en faisant le moins de bruit possible, elle finit de se laver, alla chercher quelques vêtements au hasard dans son armoire - un vieux sweater qui appartenait à sa mère adoptive, un jean cigarette et une paire de basket usée datant de l’époque où elle faisait du hand -, enfila le tout, sécha rapidement et à moitié ses cheveux avant de les attachés de manière négligée et de sortir de chez elle en laissant un mot à l’intention de Ian : « Ne t’en fais pas, j’ai juste besoin d’être seule, je suis au parc avec ma guitare. Bisous, Clémentine. »
Arrivée au parc, elle s’aperçut qu’il n’y avait pas grand monde et fut plus ou moins soulagée de l’apprendre. Après avoir scruté du regard les alentours, elle trouva un banc libre, un peu à l’écart, et alla s’y asseoir pour commencer à jouer. Elle n’avait pas fait de guitare depuis son agression. En vérité, elle n’avait pratiquement rien fait, trop surprotégée ou alors dans un piteux état végétatif. Elle n’avait plus le courage de rien, surtout depuis qu’elle avait apprit pour sa grossesse. A partir de ce moment là, elle commença à toujours s’habiller dans des vêtements trois fois trop larges comme pour cacher ce secret. C’était idiot car, en effet, il était impossible de deviner quoi que ce soit : étant tombée enceinte il y a peu, elle n’avait pas prit un seul gramme et c’était comme si l’enfant n’existait pas. Mais c’était en quelques sortes une manière pour elle de se rassurer.
Elle jouait le même air depuis maintenant dix minutes, non-stop et sans s’en lasser : nothing else matters de Metalica. Malgré les apparences, Clémentine adorait ce genre de musique depuis toujours. Scorpions, Led Zepplin, AC/DC, Muse, Thirty Seconds to Mars.. Ils faisaient partie intégrante de son registre musicale. La demoiselle ne faisait même plus attention au va-et-vient des piétons qui commençait à venir un par un. D’ailleurs, elle fut plus que surprise d’entendre une voix au dessus d’elle : « Besoin de cours? ». Lorsqu’elle leva la tête, une vague de frisson la submergea : elle devait sûrement être en plein cauchemar. Devant elle, un sourire narquois aux lèvres, se tenait Théodore.
Theodore A. Johnson
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Sujet: Re: I BELIEVE IN NOTHING ▬ Teddy&Clem Lun 17 Mai - 19:27
So close, no matter how far...
Theo ne savait même plus à quelle heure il s'était endormi cette nuit, peut être 2h. Il n'avait pas besoin de beaucoup de sommeil, cinq six heures en moyenne. Il ouvrit donc les yeux avant même que son réveil ne sonne mais il resta à fixer le plafond de sa chambre. Une de ses mains se glissa hors de la couette pour chopper son paquet de clopes sur la table de nuit. C'est là qu'il se souvint qu'il n'était pas chez lui. Il tourna la tête et son regard se posa sur la tignasse blonde d'une fille ramassée dans un bar. Elle était plutot jolie et surtout bien faite. Theo avait un faible pour les filles avec de jolies fesses rebondies. Il souleva le drap pour observer, ajeun, celles de l'inconnue. Il le relaissa tomber aussitot, jugeant qu'elles ne valaient pas la peine qu'il s'attarde. Plus ou moins discrètement il sauta hors du lit et enfila son jean sans chercher à trouver son boxer dans le bazar de la chambre. Il mit ensuite ses baskets et le pull à col v qu'il portait la veille. Rapide inspection de ses poches : portable, cigarettes, zippo, portefeuille avec tout ce qu'il faut dedans, clés.. Rien ne manquait ! On ne sait jamais, hein ! Il n'avait pas envie de se faire plumer. La fille gémit, sans doute se réveillait elle. Mais peut importe, sans un regard de plus, il s'en alla.
Une fois dehors il s'alluma la première cancéreuse de la journée et se dirigea vers une sorte de café restau au coin de la rue. Il prit un café noir pour se remettre les idées en place et avala une sorte de cake qui n'avait pas l'air fameux mais qui était plutot bon. Comme quoi, même pour la bouffe il ne faut pas se fier aux apparences ! Les clients commençaient à affluer, c'était l'heure pour les travailleurs d'aller au boulot. Lui, n'avait pas cours ce matin donc il n'était pas pressé. Cependant il n'avait pas envie de faire la causette alors il préféra quitter les lieux après s'être soulagé la vessie. Il se lava les mains et sentit son haleine. Pas terrible. Il acheta un paquet de pastilles mentholées avant de sortir et pris la direction du parc. Avant de s'allumer une nouvelle clope, il pris trois bonbons d'un coup. Theo ne supportait pas de puer de la gueule, comme on dit vulgairement. Il avait quand même une réputation à tenir ! Vous imaginez si le play boy du coin refoule du bec ? Ca le fait moyen !
Le voici donc, l'haleine fraiche, qui débarque à Slacpark. C'était pas un fan des promenades romantiques, ni du lieu. C'est juste qu'il y planquait une partie de sa cam. Valait mieux que ça reste à l'abri loin de lui, plutot qu'il se fasse pincer avec, non ? Et là, il se serait bien roulé un joint. Il se dirigea vers son trésor lorsqu'il entendit quelqu'un jouer de la gratte. Metallica ? Super choix, ça valait peut être le coup d'oeil. Curieux, il s'approcha discrètement et découvrit la jeune fille qui jouait. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. Elle avait fini par sortir de chez elle toute seule ! Pourquoi ne pas lui dire bonjour ? Il savait qu'elle l'avait reconnu, qu'elle savait qu'il était celui qui l'avait souillée et traumatisée et c'est justement là que ça devenait intéressant. Il adorait voir l'effet de terreur qu'il pouvait procurer, comme un fantôme surgit de nulle part. Et puis, il valait mieux qu'il garde un oeil sur elle, non ? Elle avait déjà, du moins le pensait il, balancer à son frère, il préférait lui faire sentir que le dire ensuite à la police serait une bien mauvaise idée.. Il y avait quelques personnes alors biensur il n'allait pas l'agresser ! Il fit quelques pas et la surplomba de toute sa hauteur. Elle avait l'air si fragile vue comme ça. Ne quittant pas son sourire, il lui demanda si elle avait besoin de cours. Il vit ses poils se hérisser sur ses bras au fur et à mesure qu'elle levait son visage angélique vers lui. Il se sortit une clope et comme si de rien n'était il continua à parler.
- C'est un de mes morceaux favoris, tu sais... Mais tu te trompes toujours sur la même note.
D'un mouvement rapide et habile, il prit place à côté d'elle et plaça son majeur sur une autre corde. Sa peau était si douce...Il plongea son regard dans le sien pour ajouter :
- Premières notes du refrain c'est un Mi grave, pas un fa.
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Sujet: Re: I BELIEVE IN NOTHING ▬ Teddy&Clem Lun 17 Mai - 21:07
Le cœur de Clémentine battait la chamade. Boum boum, boum boum. Elle ne pouvait détacher son regard de l’homme qui lui faisait face. Dieu seul sait à quel point elle aurait voulu plier baguage et rentrer chez elle, ou encore disparaître dans un trou de souris. Raah, si jamais Liam apprenait ça, il allait être furieux et n’hésiterais pas à aller voir Théodore.. Bon, d’un côté, elle l’avait un peu chercher ce qui lui arrivait, à sortir seule comme ça. Mais combien y avait-il de chance pour que, parmi les habitants de Slactown et Saint-Raphaël réunis, elle tombe sur son violeur et père de son futur enfant? Très peu, je vous l’accorde. Même si le coin n’était pas très vaste, elle savait de lui qu’il ne fréquentait pas souvent le parc, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle avait choisi de venir ici. Mauvaise pioche..
Son corps était comme paralysé, elle ne pouvait plus faire un mouvement, plus dire un mot. Elle restait là, à observer son « malfaiteur ». Elle n’avait qu’à dire un seul mot, et les piétons autour se retourneraient. Ainsi, elle pourrait se débarrasser de lui. Mais elle n’en fera rien, de peur des représailles. Clémentine était loin d’être idiote et elle savait d’autant plus que si elle parlait, si elle disait à Nevaeh ou Neal les noms des Magnificent Seven qu’elle avait reconnu (il y en avait trois : Theodore, Jackson Wayne et Jackson Stone) elle ne se ferait pas martyriser cette fois. Non, en vérité, elle se ferait tuer, envoyer dans un faussé sans remords. Voilà pourquoi elle se taisait. Clémentine vit Théodore sortir une cigarette de son paquet et la porter à sa bouche. Décidemment, il ne les quittaient plus, ses clopes.. A chaque fois qu’elle le voyait, il en avait une dans le bec a tel point qu’elle ne savait plus vraiment s’il était vraiment dépendant à la nicotine ou s’il se donnait un genre avec ses bâtonnets de tabac. « Besoin de cour? » La Monaghan ne répondit pas. Elle ne souhaitait pas lui parler et, de toute façon, elle n’aurait rien put dire. Elle le fixait, ne ratant aucuns de ses mouvements de peur de ne pas voir celui qui lui serait fatal. Et oui, elle était légèrement paranoïaque.. « C’est un de mes morceaux favoris, tu sais.. Mais tu te trompes toujours sur la même note ». Là non plus, elle ne répondit rien et pourtant, les paroles de Théodore avait fait tilt dans son cerveau. Clémentine n’avait jamais apprécié que l’on critique sa façon de jouer, d’autant que ce morceau était l’un de ceux qu’elle connaissaient depuis le plus de temps. Mais elle n’était pas du genre à se la ramener. Pas devant lui, du moins. Non, avec cet homme, Clem était sage, elle s’écrasait. Légèrement perdue dans ses pensées, elle ne vit pas le mouvement assez rapide de Théodore pour venir s’installer à ses côtés et fut donc plus que surprise de se retrouver à côté de lui. Dès qu’elle le remarqua, elle eut un geste de recul qu’il stoppa aussi tôt en mettant sa main sur le manche de la guitare de la petite sœur de Liam. Elle sentit les doigts de son aîné qui parcourait l’une des cordes, effleurant quelque fois sa peau. Pour elle, avoir un contact avec Teddy était le pire des supplices après ce qui s’était passé le jour de son anniversaire. L’homme planta son regard dans le sien, la forçant ainsi plus ou moins à la regarder. « Première note du refrain, c’est un Mi grave, pas un Fa. ». La bouche de la demoiselle s’entrouvrit pour dire quelque chose mais ce ferma aussitôt. Que pouvait-elle bien répondre? Elle n’allait en aucuns cas le remercier, ce serait trop.. Déplacé, vu la situation. Non, elle bredouilla seulement un petit « Je hum.. Je tâcherais de m’en souvenir » à voix tellement basse qu’elle était presque inaudible puis elle commença à ranger son instrument pour rentrer chez elle et retrouver Ian. Cependant, elle ne put aller plus loin car Theo la retint et lui lança un regard voulant dire « tu ne bouge pas ». La demoiselle s’exécuta et ne bougea plus mise à part pour baisser la tête, morte de peur. Mais après tout, il ne pouvait rien lui faire.. Pas maintenant, du moins. Il y avait trop de monde dans le parc ce qui signifiait qu’elle était plus ou moins en sécurité. Non, bien sûr que non! Elle ne pouvait l’être en telle compagnie. Quoi qu’il en soit, elle se tut et se mit à attendre qu’il veuille bien la « relâcher ». Pendant un instant, elle tâta discrètement sa poche de jean à la recherche de son portable, en cas de problème. Il était bel et bien là. La demoiselle se mit alors à espérer que quelque un l’appel tout en jouant nerveusement avec la sangle de sa guitare.
Theodore A. Johnson
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Sujet: Re: I BELIEVE IN NOTHING ▬ Teddy&Clem Lun 17 Mai - 23:00
Theodore pouvait presqu'entendre le coeur de Clementine cogner contre sa poitrine. Son souffle était entre coupé, par moments il s'accélérait et à d'autres elle semblait le retenir. C'était un vrai délice de voir à quel point le seul son de sa voix la perturbait. Evdiemment que Liam pèterait un cable en le voyant tourmenter sa soeur chérie mais on ne pouvait pas nier qu'il l'avait bien chercher ! Cet abruti lui avait abîmé sa caisse et pensait pouvoir se mesurer à lui. L'espoir fait vivre, hein ? Et encore, Theo ne savait pas qu'il avait mise la blondinette en cloque sinon il agirait encore différemment. Si elle voulait garder le bébé, elle faisait bien de le cacher. En même temps, pourquoi voulait elle du fruit d'un viol ? Aurait elle, mlagré les apparences, choper le syndrome de Stockholm ? En tout cas, il admettrait qu'elle réfléchissait bien car malgré la preuve qu'elle portait en elle, elle savait que cela ne servait à rien de porter plainte à moins de vouloir mourir dans d'atroces souffrances ! Il était le leader mais ses acolytes continueraient son oeuvre, et qui sait même, il pourrait trouver un moyen de se faire innocenter ou vite relacher comme Ted Bundy ? Mais l'heure n'était pas aux suppositions !
Clementine fixait son bourreau à l'affut du moindre mouvement suspect alors qu'il faisait comme s'ils étaient amis, lui donnant des conseils sur sa façon de jouer. Mentait il ou cherchait il juste à la faire réagir ? En tout cas elle ne moufeta pas. C'était aussi bien ainsi. Il se glissa à ses côtés sans qu'elle puisse réagir assez vite pour s'écarter. Déjà il provoquait le contact de leur peau en lui donnant une leçon de guitare. Il la vit prête à parler puis se raviser et fixa ses lèvres roses. Il pencha sa tête sur le côté en se demandant à quoi elle pouvait bien penser. Theo aurait donner n'importe quoi pour lire dans l'esprit des gens. Parfois quand il torturait une fille, il la forçait à décrire ses pensées, ses sensations. Parfois même ça l'excitait... Il fut sorti de ses pensées par la réponse timide de la miss qui commençait à ranger sa guitare. Où croyait elle aller comme ça ? Il ne lui avait pas dit qu'elle pouvait partir. Pensait elle réellement qu'on pouvait se débarasser de lui de cette façon ? Il lui lança un regard dur et elle cessa tout mouvement. Elle comprenait vite ! La peur se lisait sur ses traits et Theodore retrouva le sourire. Il remarqua qu'elle tatait sa poche et fronça les sourcils. Il tira une latte sur sa clope.
- Tu ne voudrais quand même pas me fausser compagnie ? dit il avec un air presque triste. Puis il posa sa main sur la sienne pour l'écarter de sa poche. Biensur elle n'osa pas broncher même si sa première réaction fut de vouloir se libérer. Ceci dit il ne la retint pas longtemps et glissa sa main dans sa poche pour en sortir le fameux portable. Theo était parano, quoiqu'il lui dise là il n'avait pas envie qu'une autre personne l'entende. Il vérifia qu'aucun appel n'avait été fait et l'éteignit avant de lui rendre. A nouveau il posa son regard azur sur la jolie demoiselle et repris, sur le ton de la confidence.
- Tu te laisses aller Clem... C'est quoi ce look de ménagère défraichie ?
De sa main libre il passa une des mèches de cheveux de sa proie derrière son oreille.
- Tu étais jolie, avant.
Il avait insisté sur le avant. Avant cette fameuse soirée, avant ce drame qui allait changer sa vie... Leurs vies ! Il voulait voir son expression alors qu'elle se souviendrait certainement de lui au dessus d'elle.
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Sujet: Re: I BELIEVE IN NOTHING ▬ Teddy&Clem Mer 19 Mai - 23:18
« Tu ne voudrais quand même pas me fausser compagnie? ». Clémentine avala péniblement sa salive. Le visage de Théodore était près du sien. Trop près, même. Elle pouvait sentir le souffle de l’homme contre son cou. Et pourtant, il se tenait tout de même à quelques centimètres d’elle. Mais, lorsque c’est celui qui a bousillé toute votre vie et peut-être même celle de votre futur enfant (qui est également le sien, d’ailleurs), tout contacts avec lui vous semble être de trop. Vous ne supportez plus son regard perçant qui vous fixe, ce petit sourire narquois sur son visage ou encore sa main posée sur votre bras pour vous empêcher de partir. Mais après tout, à quoi s’attendait-il? Que la jeune femme lui saute au cou quand elle le verrais? Non, sérieusement, c’était idiot de sa part de penser qu’elle allait rester là sans broncher. Son ton était faussement triste, mais Clémentine devait bien avouer qu’il savait malgré tout jouer la comédie. Malheureusement pour elle, peut-être trop. Il écarta la petite main de la demoiselle de sa poche pour l’en écarter. De nouveau, le souffle de Monaghan se coupa un bref instant et elle tenta, en premier lieux, de se libérer de son emprise sans pourtant réussir. Elle avait déjà fait les frais de sa force et n’avait aucunement envie de recommencer. Elle sentit la main de Teddy se glisser dans sa poche et se braqua légèrement. Cependant, elle ne put rien faire d’autre avant qu’il n’en sorte son téléphone. L’homme l’examina comme pour vérifié qu’aucun appel n’avait été passé, éteignit l’engin et le rendit à celle qui lui avait servi de jouet. Puis, il reprit sur un ton qui se voulait confiant mais qui cachait bien d’autres choses : « Tu te laisse aller Clem.. C’est quoi ce look de ménagère défraîchie? ». Les larmes montèrent aux yeux de la future mère lorsque Johnson passa une de ses mèches derrières son oreille. Elle était à deux doigts de craquer. Il n’avait qu’à dire un seul mot, et c’était bon. Elle aurait bien voulu répliquer, mais ses mots à elle restaient bloqués dans sa gorge. Aucun son ne sortait. « Tu étais jolie, avant. ». Ce fut le coup de grâce. Cette fois-ci, les larmes coulaient réellement sur ses joues et elle n’avait guère la force de les retenir. Tous les souvenirs de cette horrible soirée lui revinrent en mémoire. Du moins, tous ceux qui lui restaient. Sa soudaine prise de conscience, sa tentative de fuite, la colère qu’elle provoqua chez Théodore et les actes qui s’en suivirent. Elle ne se rappelait pas de la douleur, et ne s’en plaignait pas. Cependant, elle pouvait facilement deviner qu’il n’y était pas allé de main morte lorsqu’elle regardait ses poignets et les marques qu’il y avait laissé.
Les sanglots se faisaient de plus en plus pressants, de plus en plus bruyant. Elle n’arrivait presque plus à reprendre sa respiration entre chacun. Cependant, au bout de quelques secondes qui s’étirèrent en minutes, elle demanda à voix basse « Pourquoi moi? ». Elle voulait savoir pourquoi c’était elle qu’il avait violé, pourquoi c’était elle qu’il avait mis en cloque, pourquoi c’était à elle qu’il était venu parlé ce matin, et surtout, pour c’était sur elle qu’il semblait se défouler lorsqu’il s’ennuyait. Toutes ces questions, qui resteront probablement sans réponses pendant encore longtemps, se bousculaient dans sa tête depuis qu’elle avait réapparu à l’agonie à la lisière de la forêt. Ces mêmes interrogations l’empêchaient de fermer les yeux la nuit, revenant au galop pour la hanter. Théodore était toujours à la même distance d’elle, et elle sentait son exhalaison. Avant, elle aurait tout donné pour être ici même, avec lui. Maintenant, la seule chose qu’elle voudrait, c’est partir loin, très loin.
Theodore A. Johnson
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Sujet: Re: I BELIEVE IN NOTHING ▬ Teddy&Clem Lun 31 Mai - 1:54
Theodore avait semble -t -il atteint sa cible. Biensur il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit heureuse de le voir ni qu'elle lui tape la discut mais dans le fond, il aurait bien voulu qu'elle s'énerve ou qu'elle tente au moins de lui faire croire qu'elle n'avait pas peur. En même temps avec lui c'était difficile de savoir ce qu'il fallait faire car il était imprévisible. Il pouvait se montrer impitoyable ou tout à coup faire preuve de pitié. Mais ce matin, il avait décidé que le manque de rebellion de Clementine valait bien un peu d'acharnement. Elle étaient à deux doigts d'éclater en sanglots après qu'il lui ai lancé une vanne sur son look et caresser ses cheveux. Alors il en rajouta une couche, il savait qu'un cligement des yeux et les larmes couleraient. C'est beau une femme qui pleure...
Seulement Clementine se laissa aller malgré elle. Elle ne semblait plus contenir ses larmes et Theo restait là sans bouger à la fixer pendant plusieurs minutes, terminant sa clope et l'écrasant au sol. Un sourire en coin, l'air ravi. Finalement la jeune fille osa lui poser une question. Elle voulait savoir pourquoi elle ? Il se serait attendu à un pourquoi tout simplement mais elle était plus intriguée par son choix que par ses actes. Curieux ! Il se redressa et la regarda curieusement comme si elle avait parlé chinois. il renifla et sortit une nouvelle cigarette de son paquet. Il prit le temps de l'allumer et cracha une bouffée de fumée en l'air avant de se tourner vers Clementine. Il la prit par le menton pour la forcer à plonger son regard dans le sien. Il savait qu'avant elle avait envie de lui et qu'aujourd'hui il lui faisait horreur mais il s'en moquait. Du pouce il essuya l'une de ses joues et repris une taffe qu'il évacua par le nez cette fois.
- Je crains de te décevoir Clementine. Bien que je te trouvais mignonne, je ne t'ai pas choisie, c'est tombé sur toi. Certains diront que c'est le Destin ou la volonté de Dieu de donner des épreuves à ses brebis égarées pour qu'elles retrouvent le droit chemin. Demande toi donc ce que tu as fait pour mériter ça et tu trouveras peut être une réponse !
Il avait un regard d'illuminé. Comme s'il croyait réellement ce qu'il disait. Il faut dire que ce n'était pas si loin de la vérité. Il n'établissait pas la liste, il n'avait pas choisi non plus ce qui c'était passé dans le sens où il ne contrôle pas toujours les pulsions morbides de son esprit dérangé. Parfois Theo faisait penser à ces tueurs en série comme Ted Bundy. Il a l'air normal et pourtant...
- A moi de poser une question. Pourquoi les femmes aiment elles se tourmenter avec d'éternelles questions rhétoriques plutot que de tourner la page ?
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Sujet: Re: I BELIEVE IN NOTHING ▬ Teddy&Clem
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