Graber Road
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 Contre un peu d'éphémère ... ♦ Pv Amelia

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June H. Keenan
June H. Keenan



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Contre un peu d'éphémère ...   ♦ Pv Amelia Vide
MessageSujet: Contre un peu d'éphémère ... ♦ Pv Amelia   Contre un peu d'éphémère ...   ♦ Pv Amelia I_icon_minitimeDim 16 Mai - 20:28

    Je suis réveillée par les premiers rayons de soleils ayant réussi à se glisser à travers la fente des volets. Je reste un moment face au réveil à regarder fuir le temps puis me décide à me lever. J'enfile la petite robe de coton blanc-cassé offerte par ma mère quelques mois plus tôt et me glisse dans la cuisine pour prendre mon petit déjeuner. J'aperçoit au passage le jardin où chaque brin d'herbe semble profiter pleinement des premiers jours du printemps.
    Il y a rien faire par moments. Regarder le monde à l'envers. Croire en tout, en l'éphémère. Décider d'aller de l'avant. Car il y a dans l'air par moments. Ce léger souffle, séduisant. Peut-on rester débutant. Apprivoiser ses nerfs?
    D'un pas décidé je m'élance vers la plage. Le temps est idéal pour une ballade. Le silence qui régnait jusque là s'était brisé en éclats, comme un miroir fracassé au sol. Bruit de l'eau qui brouille
    qui coule et qui s'écoule au creux de mes oreilles folles. Le vent qui laisse se perdre les reflets ride de mes souvenirs perdus sous les flots acides. La surface sonorise les émotions, expose les pensées dans un clapotis tranquille. Mon esprit s'étalent, goutte a goutte léger dans un monde liquide. Je toise la mer qui envahisse les âmes, engloutisse les pieds qu'on risque de mettre. Dans une cagette dorée on a laissée une flaque, morceau d'éternel ou se perd le regard. Ma démarche chaloupées se fait guide jusqu'au rivage, les pieds enfouis dans le sable et la cendre je goûte la température de l'eau, juge d'un œil incertain mon plongeon futur. Le rituel est répétitif, lancé dans l'espace, c'est un mouvement de passe impulsif irrésistible, irascible. Le dernier soupçon d'humanité laissé sur une serviette, l'abandon est offert à l'allégresse de l'océan. L'écume mélange mes cheveux, fait des nœuds dans mon cœur et me laisse trempés au retour à la plage. Dans mes yeux baigne encore le sel et les algues que j'aviserais de sécher avec un peu d'air pur. Car maintenant il n'est question que d'incertitudes.Dois-je plonger ou non.?.Dois-je me laisser couler sans vie, pour m'écraser contre le fond comme une ancre abandonnée.Touché, coulé, oh c'est balo.Je me demande bien, quoi faire.Que vais-je gaspillais en échange d'un peu d'air pur.? C'est bien plus qu'une échappée. J'offre mon corps à la mer, je me débarasse des courbatures à l'intérieur de mon thorax par le biais de ces vagues. Je ne m'occupe plus de mes gestes, je flotte & dérive. Loin bien loin de vous, vous ne pouvez pas mesurer à quel point. Seul cette sensation à l'intérieur de mon ventre compte. Cette légèreté éphémère qui m'enlève tout le poids de mes maux. Je ne fais qu'un avec cette grande dame au cœur ensablé. Je prends de l'élan pour mieux m'enliser.Oui, tout à fait. Des centaines de questions parcourent mes pensées.Suis-je comme toutes ces vagues déchainées.? Finirais-je par m'écraser contre quelque chose de solide moi aussi.? Et nous dans tous ça, corps détournés par le mistral. que nous sommes. Allons nous prendre, le temps de nous échouer sous cette toile bleu & cet horizon aux odeurs salés, ou continuerons nous à rester de marbre contre sa peau de sable ? Je secoue vivement la tête, refusant de penser à tout ça, de penser à Neel. Le plongeon ne sera pas aujourd'hui. Je décide de tourner le dos à la mer de remonter vers les dunes. Je pourrais m'assoir sur celle-ci et contempler le monde.

    A présent assise et tranquille, je remplis mes poumons d'air frais. Seule au monde, rien ne pourrais me déranger, quoique ...
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Amelia L. Stanley
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Contre un peu d'éphémère ...   ♦ Pv Amelia Vide
MessageSujet: Re: Contre un peu d'éphémère ... ♦ Pv Amelia   Contre un peu d'éphémère ...   ♦ Pv Amelia I_icon_minitimeLun 17 Mai - 21:55

Un matin comme les autres. Réveillée à sept heures trente précise. La vie est fatigante? Non, vous n'y connaissez rien. MA vie est fatigante, et pourtant je fais avec.
Encore un de ces cauchemars qui me paraissent interminables, je cours, je cours encore. Un homme est derrière moi, je le dépasse de peu, mais j'arrive à tenir la distance, et puis il y a cette branche, cette foutue branche qui tombe sur mon chemin, je me prends les pieds dedans, l'homme me rattrape, un sourire moqueur et me frappe. Et au moment où il s'empoigne d'un bout de bois je me réveille, en sursaut comme toujours, les joues encore humides. On dort pour se reposer, mais mes nuits sont fatigantes. Je me réveille en sueur, toute haletante et cela depuis le 28 juin 2009. Que voulez-vous me dire? Vous êtes encore une de ces personnes qui va me sortir " je vais t'aider, je te le jure ". Mais enfin, arrêtez, je n'y crois plus, c'est fini. Je n'y crois plus...
Il me faut de l'air, il faut je prenne l'air. Je sors du lit, en petit boxer et débardeur, je cours limite jusqu'à la fenêtre que je m'empresse de lever. L'air entre mais ça ne suffit pas. J'attrape un short, il a l'air de faire bien beau pour un mois de janvier, et un petit tee-shirt à fleurs. J'enfile le tout dans le couloir. Je finis en m'attachant les cheveux, ma mère n'est pas encore levée, alors je lui laisse un petit mot sur le frigo histoire qu'elle ne s'inquiète pas pour rien et qu'elle n'appelle pas la police, comme la dernière fois. Je pourrais aller jusqu'aux falaises, ce que certains se plaisent à appeler " plage ", en voiture, mais si ma mère en a besoin elle sera chocolat. J'enfile une paire de converses et saute sur ma petite bicyclette. Je roule assez vite, ça me fait du bien, comme ça de bon matin. Je sens enfin le vent frais sur ma peau, j'ai la chair-de-poule et ne m'en plains pas, bien au contraire. Il n'y a personne sur les routes, j'ai l'impression d'être seule au monde.

J'arrive enfin aux falaises, ah oui pardon, à la plage. Il n'y a personne, pas étonnant pour un mois de janvier, le fait qu'il soit à peine huit heures n'arrange pas les choses.. J'arrive en haut d'une des falaises, je laisse ma bicyclette, personne n'aura l'idée de me la voler ici et je commence à crapahuter afin de descendre jusqu'à la mer par mes propres moyens.
Je mets environ une demi heure à descendre. Lorsque j'étais petite je pratiquais l'escalade avec mon père, et puis il a fait une mauvaise chute, depuis ce jour j'ai arrêté. C'est dommage, j'aimais beaucoup cela, mais j'ai une trouille bleue que quelque chose de semblable m'arrive, alors je me suis dit qu'en pratiquant que rarement cette activité il ne pouvait rien m'arriver, évidement c'est complétement stupide, mais je suis comme ça, stupide.
J'arrive enfin en bas, c'est alors que j'aperçois June, une amie depuis peu. Passionnée par la nature, zen, très zen, qui veut vivre avant tout, vivre et surtout pouvoir dire qu'elle a vécu. J'aime sa façon d'être, elle ne se pose que très rarement des questions, elle essaye de faire quelque chose de bien de sa vie. Enfin, surtout quelque chose qui lui plaît. Je m'avance à pas de loup vers elle et fini par arriver à sa hauteur.


- Salut June. Tu as réussi à te baigner avec cette température? Et bah, décidément, je ne te comprendrais jamais..

Elle se retourne et me sourit, j'avance jusqu'à elle et m'assoit à ses côtés. Elle regarde la mer et le ciel qui se confondent avec ce petit sourire qui illumine la plupart du temps son visage.

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June H. Keenan
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MessageSujet: Re: Contre un peu d'éphémère ... ♦ Pv Amelia   Contre un peu d'éphémère ...   ♦ Pv Amelia I_icon_minitimeMer 19 Mai - 20:09

    « Salut June. Tu as réussi à te baigner avec cette température? Et bah, décidément, je ne te comprendrais jamais.. »
    Un léger sourire apparut sur mes lèvres, je me retourne. C'est Amélia. Je la connais depuis peu mais ... Cette fille à quelque chose d'intéressant. Je ne saurais dire si c'est à cause de son regard malheureux qui me donne envie, qui me fait même ressentir le devoir, de lui changer les idées. Personne ne devrait avoir cette lueur de douleur dans les yeux. Personne. Je ne veux pas la réconforter, elle n'a pas besoin de me dire ce qui lui ait arrivé, ni même de s'expliquer. Non, je veux simplement lui montrer qu'il est facile de sourire. La vie est drôle pour celui qui est intelligent.
    « L'eau froide, c'est bon pour la circulation du sang ! Dis-je avec une pointe de sagesse dans la voie, Et si tu savais comme ça fait du bien !!! »
    Elle dit qu'elle ne me comprendra jamais, et ben tant mieux ! Ce serait pas drôle sinon ! Au pire, y'a rien de spécial à comprendre dans mes réflexions. C'est à chacun de les interprêter, de les adapter à sa situation.
    Il est temps de vendre son âme au diable, de devenir un de ces guerriers qui hantent les rues et les chemins de campagne. J'ai le soupir âcre , soufreteux, enfoui dans une gorge écorchée, dévorée par les ronces de la vie. Il est temps maintenant, d'avancer d'un pas régulier vers la petite mort qui nous sépare. J'oublierais mes penchants peut-être un peu de mes amants. La mélodie du temps passé résonne avec la lassitude d'un moulin aux ailes brisées, un dernier souffle de vent aère ses entrailles. Je tourne au milieu des places publiques, en rythme. Toujours en rythme avecles battements d'un coeur. Quelque fois d'un autre. J'ai l'interieur vibrant comme un hall de gare. Il est temps de s'addonner au regret, de laisser partir la mer des souvenirs, de n'en garder qu'une haleine salée au fond des poches. Sans rien en bouche, pas plus en tête ou alors peut-être le son des algues, il est temps de devenir adulte. Je prendrais un aller simple pour l'avenir s'il-vous-plait.
    Mes cheveux trempés dégoulinent dans mon dos, avec le vent qui balaye mon corps, cela me donne des frissons. Cette sensation est agréable. Le vent toujours aussi rapide et insaisissable. C'est surement lui le plus puissant.
    « Tu ne fais pas la grasse matinée comme n'importe qui à cette heure-ci ? » lui demandais-je amusée.


sorry pas très inspirée se soir ...
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MessageSujet: Re: Contre un peu d'éphémère ... ♦ Pv Amelia   Contre un peu d'éphémère ...   ♦ Pv Amelia I_icon_minitime

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