Graber Road
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 I don't know what I do.. •• free

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Clementine M. Monaghan
Clementine M. Monaghan

CLEM ♣ i believe in nothing


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MessageSujet: I don't know what I do.. •• free   I don't know what I do.. •• free I_icon_minitimeMer 24 Fév - 2:12

...

    I don't know what I do.. •• free 100223102048753745505658 I don't know what I do.. •• free Matt41
      FREE
        « I don't know what I do.. »
    Elle était là, debout devant ce qui lui avait fait vivre ses pires instants, à contempler d’un regard noir tout un cauchemar. Ses jambes allaient bientôt céder sous son poids, elles ne supportaient plus d’être là, sans bouger, raides, depuis plus d’une heure et demi. Mais pourquoi était-elle venue? A quoi cela servirait-il? Le mal était fait. Elle l’avait subi. Les larmes montaient, s’écoulant presque de ses yeux noisettes, traversant ses joues avant de toucher le sol. Et paf. Sans y prendre garde, elle se retrouva seule, à terre, et elle éclata en sanglot. Si seulement ce panneau pouvait disparaître..

    Un peu plus tôt, Clementine était encore dans son lit, les yeux rougis et gonflés par les larmes. Elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Ou du moins, de la partie de la nuit qu’elle avait passé. Il n’était que quatre heure et demi du matin, mais elle avait l’impression qu’une année s’était écoulée depuis qu’elle s’était cachée sous ses draps, à l’abris des regards indiscrets. Elle était fatiguée. Fatiguée par ces crises de larmes, par ces cauchemars, par la solitude. Elle était au bord de la dépression, et plus rien n’allait.
    Sur un coup de tête, elle se leva et se dirigea vers sa salle de bain. Pendant que l’eau coulait dans la baignoire, laissant s’échapper de la buée qui vint doucement se déposer en un filtre sur le grand miroir, Clementine s’empressa d’aller piocher dans son armoire. Elle en sortit un blue-jean, un t-shirt blanc et une veste grise. Puis, elle retourna dans la petite pièce. La jeune fille laissa glisser ses vêtements sur son corps, avant que ceux-ci touchent le sol. Elle mit un pied dans l’eau, et ensuite l’autre, jusqu’à mettre tout son corps. Elle détacha ses cheveux liés en un chignon dont quelques mèches s’enfuyait et se laissa glisser. Peu à peu, l’eau prenait possession de son corps, prenant ses épaules, son cou, sa bouche, son nez, jusqu’à ne plus rien laisser dépasser de la silhouette de la demoiselle. Une fois submergée, elle ouvrit les yeux. Ce qu’elle vit fut flou, une opacité dérangeante était fixée sur sa rétine. Un souvenir lui revint en tête. Celui de son enlèvement, de son viol. Là aussi, tout avait était flou, les larmes embuaient ses yeux. Elle ne vit que son visage. Celui de cet homme. Pendant un instant, elle oublia qu’elle était sous l’eau, et ne respira plus. Elle resta ainsi durant un certain temps, ne sachant pas réellement sa durée. Puis, d’un geste brusque, elle sortie la tête de l’eau, s’empara de son shampoing et se lava les cheveux d’un geste énergique. Une fois tout cela fini, elle les rattacha en un même chignon, sorti de l’eau, se sécha et s’habilla. Elle sortit de l’appartement, le ferma rapidement à clef, et se mit à marcher d’un pas rapide en direction de Graber Road.

    Voilà comment elle était arrivée là. Elle voulait détruire ce panneau à coups de hache, y mettre le feu, le faire disparaître pour que plus personne ne subisse ces horreurs, pour ne plus que les gens en parle. Faire oublier cette histoire.
    Son jean était trempé. A la fois par l’eau croupie dans laquelle elle était tombée, mais aussi par les larmes. Elle frappait le sol à coup de coups de poing, s’ouvrant ainsi les mains et les poignets, pensant sûrement que tout cela arrêterais cette histoire. Elle pleurait, pleurait comme elle ne l’avais jamais fait. Au point de ne pas entendre les bruits de pas provenant de derrière elle.
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Amelia L. Stanley
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MessageSujet: Re: I don't know what I do.. •• free   I don't know what I do.. •• free I_icon_minitimeMer 24 Fév - 21:56

Spoiler:
I don't know what I do.. •• free 0000ed10 I don't know what I do.. •• free 15ikxf10aaaaaaaaaaaa

Cet en sursaut que je venais de me réveiller, comme toutes ces nombreuses nuits j'avais fait un rêve, toujours le même rêve. Je cours dans une forêt, à toute vitesse, j'essaye probablement de m'enfuir mais quelqu'un me poursuit, il est bien plus rapide que moi, au moment où je décide de regarder derrière mes pieds se prennent dans une souche d'arbre, l'homme, en cinq secondes est monté sur moi et me retient par les poignets, il saisit alors une pierre et au moment où il me frappe je me réveille. Toujours le même rêve, depuis des nuits et des nuits.. depuis que j'ai eu mon accident.
A vrai dire, je continue à croire que ce n'est pas cette stupide alliance qui m'a fait ça, et que c'est simplement un accident. Non, je n'y crois pas, j'essaye de me persuader, voilà là toute la vérité. Je ne sais pas ce qui s'est passé, je ne m'en rappelle pas. On m'a dit que je n'avais pas été droguée, cela veut dire que c'est moi-même, sûrement pour me protéger, qui a voulu oublié toute cette histoire, que c'est moi qui ait oublié tout ça. Dois-je m'en vouloir? Bien évidement ! Pourquoi vouloir oublié? Alors que je pourrais me venger, car qui que ce soit je suis avide de vengeance. Pour tout vous dire, je n'ai jamais eu le courage d'aller voir sur ce foutu panneau si mon nom y était écrit, jamais. Devrais-je le faire? D'un coup d'un seul je fronce les sourcils et je rabats les couettes : c'est décidé, il faut que je sache.

Je saute du lit, et prends mon pull au détour de la chaise. J'essaye quand même de ne pas faire de bruit, ma mère doit dormir. Je n'allume pas la lumière, je sais que ma mère a le sommeil très légers, le moindre bruit, ou faisceau lumineux la réveillerait en un quart de seconde. Depuis mon " accident " elle n'est pas tranquille, elle me sur-protège. C'est ce genre de maman là que j'ai : avant qu'il vous arrive quelque chose elle en a rien à foutre de vous et joue la pxte dans le bar du coin en essayant quand même de mettre une bouteille de lait et des plats tout-prêt dans le frigo, et puis qui, une fois que vous avez vécu un soi-disant traumatisme, devient la mère poule parfaite. C'est peut-être compréhensible, mais moi je n'aurais jamais cru que ma mère pouvait s'occuper de moi. Depuis que j'ai huit/neuf ans elle ne s'occupe plus de moi, je dois la gonfler à force, qui sait?
Arrivée au rez-de-chaussez je me décide à allumer la lumière, je n'ai pas pris mon portable, elle va sûrement s'inquiéter de ne pas pouvoir me joindre.. Je choisis donc de lui laisser un petit mot :
Citation :
[i]Maman,
Je suis partie me balader, prendre l'air, j'ai pris ta voiture, mais ne t'en fait pas, je reviens dans peu de temps.
Je t'embrasse, ta jolie
.
Je suis quasiment sûre qu'elle va quand même s'inquiéter, mais enfin, ça lui évitera d'appeler les flics. Je chope les clefs sur le comptoir, regarde une dernière fois la pièce, éteins la lumière et file vers la voiture.
Vous n'auriez pas fait ça vous? Vous n'auriez pas eu envie de savoir si oui ou non votre agression était programmée? J'ai ma petite idée sur les personnes faisant parties de ce " clan " et une personne d'entre elles avait le droit de m'en vouloir, à ce point là je ne pense pas, mais une éprouvait de la haine, c'est certain. Je roulais à présent à bonne vitesse sur les petites routes de Maple Street, la rue ou plutôt quartier où je vivais, je m'efforçais, comme toujours, de faire le vide, de ne penser à rien. J'avais une abominable envie de pleurer, mais même toute seule j'étais incapable de laisser mes larmes couler. Pourquoi pleurer alors que je ne me souvenais de rien? Je n'avais pas le droit, je ne me souvenais même pas de la douleur que j'avais pu ressentir. C'est peut-être pire que de savoir. C'est pire que de savoir, j'en suis sûre. Depuis j'avais évolué, et surtout multiplier les tentatives de suicides, mes marques à moi étaient maintenant dans le flux de leurs traces, celles qu'ils avaient fait. J'avais essayé beaucoup de choses en me disant que peut-être, en aillant réellement mal, au point peut-être d'en mourir je me rappellerais de tout. La plupart des filles qui se sont faites agressées se souviennent de tout, même de leurs agresseurs et pourtant elles ne veulent rien dire, elles les protègent, mais moi, bande de salauds, je peux vous assurer que si jamais une de vos salles gueules me revient je vous dénonce directement aux flics, que vous soyez Pierre, Paul ou Jacques, rien à foutre. Je vous hais mais à un point... Vous n'imaginez sûrement pas, vous avez détruis ma vie qui était déjà à l'état de merde. Maintenant c'est pire que tout. Dans la rue tout le monde vous regarde avec pitié, un silence lorsqu'on passe, des regards indiscrets, des chuchotements, mais surtout des gens qui préfèrent vous ignorer plutôt que vous aider, vaut mieux faire comme si de rien n'était. Ça fait mal, très mal. On se sent terriblement seul et impuissant, comme si la Terre entière s'était retournée contre nous, non pire que ça, comme si le monde entier voulait oublier ce qui nous est arrivé, comme si l'Univers ne nous manifestait que de l'indifférence, et donc au final : rien. Vous aurez compris que l'agression à elle seule ce n'est pas grand chose en fait, l'indifférence et le mépris des gens est bien pire.

J'arrive enfin sur cette foutue route, maintenant c'est tout droit. Il ne doit pas être loin de cinq heures du matin et pourtant une ombre apparue. Je décidais donc de m'arrêter un peu plus près et de continuer en marchant. La personne ne m'avait visiblement pas entendu. Je descendis à pas de loup, en prenant soin de ne pas claquer ma portière. Je la reconnus immédiatement : Clementine. Elle frappait de toutes ses forces contre le sols, agenouillée par terre dans la boue. Elle aussi avait été agressée, elle se rappelait de tout mais n'avait pas vraiment envie de tout raconter. Au bout de quelques minutes à la regarder comme cela, je finis par ouvrir la bouche :

    - Ca ne sert à rien ce que tu es en train de faire. Ne te fais pas du mal, tu n'y es pour rien...

Elle se retourna d'un bon, me toisa et balança :
    - Amelia... Qu'est-ce que tu fous là?
    - Je me promène un peu.. et toi au juste?

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Clementine M. Monaghan
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MessageSujet: Re: I don't know what I do.. •• free   I don't know what I do.. •• free I_icon_minitimeSam 15 Mai - 3:18

Clémentine avait les mains et les poignets en sang lorsqu’une voix familière se fit entendre derrière elle. Son jean, autrefois bleu clair, était désormais marrons et laissait apparaître à la fois les marques de l’eau croupie, des larmes, mais aussi de ce liquide rouge qui coulait de ses veines. Et dire qu’elle était enceinte, qu’elle attendait un gosse de ce salop! Tout ça.. Tout ça à cause de ce putain de panneau qui avait démolit des vies avant elle et qui allait bien évidemment continuer! « Ça ne sert à rien ce que tu es entrain de faire. Ne te fais pas du mal, tu n’y ai pour rien. ». La brunette releva la tête, le souffle court, les cheveux tombant devant ses yeux formant ainsi un rideau large, épais, et légèrement ondulés. Elle attendit quelques secondes avant de tourner la tête pour apercevoir à qui appartenait ces mots. Quand elle fit enfin ce mouvement, c’est son ancienne meilleure amie, celle qui était sa confidente, sa sœur, sa jumelle, qu’elle put voir. Après l’avoir fixé, toisé, Clem murmura « Amélia.. » puis, suite à une courte pause, elle balança, assez sèchement ce qui l’étonna elle-même « Qu’est-ce que tu fous là?! ». Son interlocutrice soupira légèrement avant de répondre « Je me promène un peu.. Et toi, au juste? ». Clémentine la regarda, incrédule. Elle ne comprenait pas sa question.. C’était pourtant évident, ce qu’elle faisait! Elle ne jouait pas au scrabble, après tout. Ou encore, elle ne promenait pas son chien qu’elle n’avait jamais eu! Mais elle préféra continuer à fixer la grande brune en face d’elle plutôt que de dire quelque chose qui aurait été mal interprété.

Elles restèrent là, à se fixer quelques minutes durant. Puis Clémentine, toujours assise dans sa boue, essaya de se relevé, en vain, retombant à chaque fois. Quel pétrin, sérieusement! Pourquoi était-elle venue se foutre là à cinq heure à peine du matin? Ah, oui, c’est vrai : elle voulait être tranquille. Tranquille et seule, surtout. Oui voilà, elle cherchait la solitude. Celle qu’elle avait essayé de fuir lorsqu’elle était allée voir Andromaque chez elle cet après-midi. Mais, manque de bol, son envie de ne voir personne ne la lâchait pas et, par conséquent, elle se terrait encore et toujours dans son coin, se faisant souffrir de toutes les manières possibles et inimaginables. Cette fois-ci, c’était une douleur physique qu’elle recherchait, celle qui la ferait se sentir vivante, celle qui l’aiderait à trouver qui elle est. Toute cette histoire paraissait trop irréelle..

Une fois de plus, elle essaya de se relevé et, comme tout à chaque fois, ce fut terminé par un échec de plus. Cette fois, Amélia s’approcha d’elle, lui tendant les bras de manière maladroite, comme si elle ne savait pas comment elle était censée réagir aux essais foireux de miss Monaghan. Mais bien sûr, cette dernière l’envoya balader. Se relever seule serait pour elle une sorte de victoire, une symbolique. Elle aurait gagné un combat après avoir perdu une guerre. Pour s’aider, elle s’accrocha au panneau. Et cette fois-ci, elle arriva à tenir debout sans trop vaciller. Puis, d’une voix monotone, Amélia lui demanda : « Alors, que fais-tu? ». Après avoir poussé un râle, Clémentine répondit sur un air ironique : « Je joue au scrabble. ». Son ex-amie baissa légèrement les yeux, ce qui pinça légèrement le cœur de la demoiselle. A cet instant, elle essaya de s’approcher d’elle, sans réussir sous peine de risquer de tomber à nouveau. Décidant de rester tout compte fait à sa place, elle déclara : « Écoute Amé, je suis.. Je suis désolée. »
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Amelia L. Stanley
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MessageSujet: Re: I don't know what I do.. •• free   I don't know what I do.. •• free I_icon_minitimeSam 15 Mai - 18:48

La gentillesse n'avait jamais été le point fort de Clementine, mais quand même y a un minimum. Ce n'est pas méchamment que je lui ai demandé ce qu'elle faisait ici. Elle joue au scrabble, oui c'est ça. Vas-y. Je ne sais pas pourquoi elle avait besoin d'être aussi méchante. Elle avait eu un " accident " elle aussi, très bien. Mais en quoi cela lui donnait le droit d'être méchante et sarcastique avec qui bon lui semble? Elle croit que c'est facile pour tout le monde? Qu'elle est la seule à avoir vécu une agression? Et bien qu'elle descende de son pied d'estal. Ce n'est pas elle qui a une bonne centaine de cicatrices un peu partout sur le corps. Je ne me plains pas et je ne me plaindrais jamais. Me plaindre de quelque chose dont je n'ai même pas le souvenir serait insensé. Et puis, remarque, il n'y a plus rien de censé dans ma vie aujourd'hui. Je ne sais même plus qui je suis, et je ne me souviens que très vaguement de la jeune fille que j'ai pu être. Alors vraiment, il faut qu'elle comprenne que c'est pas en rabaissant tout le monde et en usant d'un ton ironique qu'elle arrivera à remonter la pente.

C'est vrai, depuis mon accident je semble avoir bien avancer. Si j'utilise le verbe sembler c'est qu'il y a une raison. Je n'ai aucun souvenir. Je ne sais pas ce que j'ai pu ressentir au moment où ces sauvages ont cousu un fil de tissu dans ma jambe, je ne sais pas pourquoi j'ai des cicatrices extraordinairement profondes dans les bras, pourquoi j'ai trois marques de brûlures dans le cou.. Je ne sais pas d'où tout cela provient. Alors comment voulez-vous que j'arrive à vivre? Je voudrais comprendre. Comprendre pourquoi mon putain de cerveau a supprimé ce jour, ou peut-être ces jours, de ma mémoire. Ce n'est pas tant demandé, je voudrais juste savoir ce qui c'est passé ce jour là et qui m'a fait ça. Depuis ce jour je ne vis plus vraiment, je souris, je rigole, mais tout est faux, et les gens le savent aussi bien que moi, ils font semblant aussi, je le sais, je le sens. Nous ne sommes bons qu'à ça, faire semblant. Je ne peux même pas me confier, expliquer ce que je ressens à chaque fois que je vois mon corps dans une glace. Ce dégoût de moi-même qui me ronge un peu plus chaque jour. Je suis sûre d'une chose, la ou les personnes qui m'ont fait ça me connaissaient très bien. La douleur physique je ne l'atteins que très rarement, et je ne la redoute pas. Parce contre la douleur psychologique est bien là et elle ne me quitte jamais. J'ai peur à chaque instant et pourtant, je sais que je joue avec le danger. Rien qu'en venant ici je prends des risques. Je me dis que peut-être, si je mets ma vie en jeu, si j'arrive à m'infliger la douleur que j'ai pu subir, alors quelque chose me reviendra. D'où toutes les cicatrices sur mes bras, côté veines, sur les veines. En m'infligeant tout ça j'espérais que quelque chose me reviendrait, mais rien. Je me déteste.

Je fixais le sol, je n'avais que ça à faire, je proposais mon aide à Clementine et elle la refusait, elle avait toujours besoin de se dire " je m'en suis sortie toute seule " chose que je n'ai jamais compris d'ailleurs. Nous étions comme des sœurs, pourquoi m'a-t-elle laissé tomber au moment où j'avais le plus besoin d'elle? Le jour où j'avais appris qu'elle était devenue une victime, j'avais immédiatement sauté dans la voiture de ma mère, direction l'hôpital. A mon arrivée elle dormait, elle n'a jamais su que j'étais venue, j'avais demandé qu'on garde le silence. Il fallait que j'y aille, vous voyez? Moi je l'ai senti comme ça, malgré le fait qu'elle ne m'ait pas parlé depuis des semaines et des semaines il fallait que je le fasse, que je la revois. Qu'est-ce que j'ai pu pleurer, je vous jure.. Toute seule, assise sur une chaise à côté de son lit, en silence, en la regardant. Et surtout en rageant de l'intérieur, en serrant les dents pour m'empêcher de crier. J'étais restée à peine dix minutes, j'étais en suite repartie, direction la falaise la plus proche. Je m'étais alors " vidée " comme je ne l'avais jamais fait depuis des semaines. J'avais crié à ces pauvres cons que je les retrouverais, même si je devais en crever, mais qu'ils ne toucheraient plus jamais à un de mes proches plus jamais. J'avais fini par pleurer, par me parler à moi, je me répétais : " mais qu'est-ce que j'ai fait.. " en me laissant tomber sur le sol. J'étais restée là pendant trois heures au moins. A regarder un monde qui semblait si calme, si paisible, mais qui en fait était sûrement la pire chose qui fut inventée.

Après m'avoir bien cassée, avec son " je joue au scrabble ", Clementine avait dit un simple " Ecoute Amé, je suis.. Je suis désolée. ". J'explosais intérieurement ! Désolée de quoi? De ton " je joue au scrabble " ou bien du fait que tu m'ais laissé tomber comme une merde, passez-moi l'expression ? Hein, de quoi tu es désolée? Inutile de vous dire que je n'ai pas répliqué quelque chose de tel. Amélia elle est gentille, sage, douce, et surtout elle s'écrase. A vrai dire je suis devenue incapable d'en vouloir à quelqu'un. La haine que j'ai envers moi-même prends déjà bien trop de place.. Du coup je répondis :

    - Désolée de quoi? Tu n'as pas à l'être écoute, je comprends que tu puisses être énervée.. Ma question était stupide..
Je sentais que son regard me suivait, mais peu m'importait qu'elle me regarde ou pas.
J'avançais prudemment vers le panneau, bien décidé à savoir si oui ou non mon nom était écrit dessus. J'avais raconté aux enquêteurs, trois semaines après l'accident, que la nuit avant mon agression j'avais vu mon nom inscrit sur le panneau. Mais en réalité je n'ai rien vu du tout. Je ne sais pas si mon nom est dessus. C'est ce que l'on m'a conseillé de dire. Mais aujourd'hui, il faut que je sache. J'arrivais enfin au panneau, et c'est tout doucement que je lu les noms Andromaque y était.. Lucy aussi .. Et moi aussi. Amelia Stanley. Je ne pus pas me retenir, les larmes coulèrent en silence avant de se faire beaucoup plus bruyantes. Je finis par éclater en sanglot, tout en me laissant tomber, tout en fixant toujours ce foutu panneau.
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Clementine M. Monaghan
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MessageSujet: Re: I don't know what I do.. •• free   I don't know what I do.. •• free I_icon_minitimeDim 16 Mai - 18:59

C’était étrange comme le comportement de Clémentine avait changé depuis son agression. Elle qui était si gentille, si douce avant ce jour où tout à basculé était devenue une personne renfermée, antipathique et qui ne supportait pas la vue des gens, surtout de ce qu’elle connaissait. Les seuls qu’elle était en mesure de supporté resté Andromaque, Liam et Ian. Du moins, dans les personnes qu’elle fréquentait avant de se faire enlever et violer mais surtout avant de tomber enceinte.. C’était sûrement la pire des choses qui aurait put lui arriver après ça, voilà que ce putain de problème en plus lui tombait sur le coin du nez. Certes, elle avait trouvé une solution, mais elle s’en voulait de cette dernière. Non, elle n’allait pas avorter, elle était totalement contre depuis qu’elle était gamine. Non, elle avait trouvé une solution totalement autre. Elle ferait passer Ian pour le père. Après tout, elle connaissait les sentiments du jeune homme à propos d’elle, elle savait parfaitement que, pour lui, Clémentine n’était pas qu’une simple amie, qu’elle était bien plus que ça et ce depuis leur rencontre. Oui, elle s’en voulait horriblement de faire une chose pareille, mais c’était la seule solution pour éviter les représailles de Magnificent Seven. Ce n’était pas la vierge Marie, elle ne pouvait tomber enceinte du saint-esprit et elle était encore moins une de ces filles qui couchent à tout va avec n’importe qui.. Et puis, elle n’avait confiance qu’en lui. C’était évident, il ferait un paternel parfait. Désormais, il ne lui restait plus qu’à espérer que le futur enfant ne ressemble pas trop à Teddy..

Quoi qu’il en soit, les derniers mots qu’elle put sortir furent cela : « Écoute Amé, je suis.. Je suis désolée. ». Mais de quoi était-elle réellement désolée? De l’avoir laissé dans le pire moment de sa vie, alors qu’elle fut la première victime des Magnificents Seven? Ou alors de la froide de ses mots qui résonnaient parmi les arbres? En vérité, elle était désolée de tout. Aussi bien d’avoir joué à la fille égoïste et superficielle en la laissant en plan que de lui répondre de cette façon aujourd’hui. Mon Dieu mais qu’est-ce qu’elle se trouvait idiote.. Elle avait souvent voulu arranger les choses entre elles mais n’avait jamais trouvé le courage de parler à Amélia. Aujourd’hui, alors que l’occasion se présentait, elle ne trouvait aucuns moyens pour revenir en arrière, redevenir cette amie, cette sœur. La meilleure solution semblait être pour elle d’envoyer chier celle qui avait toujours été présente pour elle depuis leur rencontre! Effectivement, elle avait changé la Clémentine.. « Désolée de quoi? Tu n’as pas à l’être écoute, je comprend que tu puisse être énervée.. Ma question était stupide.. ». Elle eut un nouveau pincement au cœur mais n’osa rien dire pour l’instant. Elle cherchait les bons mots pour résoudre le problème qu’était devenu leur amitié. Elle attendait de pouvoir parler sans risquer de blesser, vexer ou énerver Amélia. Elle n’aurait pas supporter une telle situation, pas en ce moment.

Alors qu’elle continuait de réfléchir à ce qu’elle pouvait répondre, à la phrase parfaite, elle vit que son ex-amie s’approchait du panneau, celui que toutes les victimes maudissaient. Ce fut elle la dernière, Clémentine Mary Monaghan. Et elle espérait que plus personne n’ai à vivre ça, que les policiers arrêtent les MS. Sans prendre garde, Amélia se mit à pleurer. Pour commencer en silence puis plus fort avant de se laisser tomber sur le sol. Cet à cet instant que mademoiselle Monaghan se décida à agir. Elle s’approcha de Stanley et la prit dans ses bras tout en murmurant « Je suis désolée de tout, tellement désolée.. ». Rien n’était plus vrai.
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MessageSujet: Re: I don't know what I do.. •• free   I don't know what I do.. •• free I_icon_minitime

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